Civil Journal de Marie-Elise De la Touche

[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Plusieurs jours sont passés pendant lesquels j’ai juste essayé de me concentrer sur le moment présent sans le relier à ce qu’il s’est passé ou sans essayer de se projeter dans l’avenir. J’arrive à percevoir un rayon de soleil, enfin, un peu de joie. Hier je n’ai pas eu le temps de t’écrire. Nous avons passé toute la journée à traverser l’île de pars en pars pour aller travailler pour les différentes entreprises de l’île. Pendant ces quelques jours de repos j’ai pu bien travailler sur les exercices qui m’ont été donnés. Des étirements supplémentaires et puis pour être opérationnelle plus vite, on m’a conseillé d’aller courir avec du poid en plus. L’effort est plus intense mais la récupération est plus rapide. Enfin, je ressens toujours une petite différence mais je suis libre de mes mouvements et c’est agréable. Haytham et moi avons donc repris notre place hier.
L’intrépide veille sur moi et même si je lui dit l’inverse, cela me flatte et me touche qu’il se soucie de moi. Il faut courir un peu partout et bien sur la fatigue se fait ressentir mais être avec le groupe et surtout avec lui compense largement.

J’avais un petit doute sur ma relation avec l’intrépide. Après tout peut-être que j’avais mal perçu les choses. Les événements qui se sont produit l'ont poussé à rester à mes côtés, mais j’avais peut-être perçu quelque chose en plus qui n’existait pas vraiment.
Comme aujourd’hui nous n’avions pas de contrat, je me suis dit que nous pourrions passer un peu de temps ensemble. J’ai bien l’impression qu’il a toujours un peu de mal à exprimer ce qu’il désire. Mais aujourd’hui j’ai vraiment aimé qu’il prenne les choses en main. Il avait envie de visiter certains endroits et j’étais très contente de l’accompagner. Le dialogue a mis un peu de temps à s’installer mais à force de lui poser des questions, lors de notre voyage en bateau, il a commencé à me parler un peu de lui, preuve pour moi de sa confiance.

Alors qu’il me parlait, il est même arrivé à basculer par dessus bord. J’ai tourné un peu avec le bateau pour le retrouver, mais finalement plus de peur que de mal, je l’ai assez vite retrouvé et nous avons bien rigolé.
C’est compliqué d’arriver à savoir des choses personnelles sur lui mais j’arriverai à le déchiffrer. Nous avons poursuivi le programme que nous nous étions fixé, faire un peu de plongée afin d’aller voir des épaves. Je retrouve une certaine complicité alors que nous sommes sous l’eau.

Au final, nous ne sommes tous les deux pas très amateurs de la voile et nous avons demandé à George s’il pouvait venir nous chercher, ce qu’il a gentillement fait.
Et me voilà à aller dormir dans une chambre d'appoint.

Je dois te laisser ici, il ne faudrait pas réveiller l’homme qui dort à mes côtés.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Aujourd’hui j’ai débuté ma journée en travaillant un peu pour la AriSteel et pour le garage avant de me rendre avec Haytham au meeting prévu où les trois candidats devaient débattre. Au bout du premier sujet abordé, une explosion retentit. Un moment de terreur m'envahit, un brusque retour aux souvenirs. Mais je réussi à garder mon calme, je ne peux pas faire une scène devant tout le monde, je vois que personne ne s’affole, même si je ne suis pas rassurée je me rassois et imite les autres. La minute d’après, un gendarme arrive tranquillement pour interrompre le meeting et demander d’évacuer les lieux du meeting et Kavala. Nous sortons du château et partons.

J’ai récupéré ma commande de voiture, celles qui manquaient vont pouvoir être enfin vendues aux personnes qui les ont réservées. Nous partons ensuite à la recherche d’une maison pour l’intrépide. Il recherche un lieu pour pouvoir s’installer proche de chez moi. Il se décide pour une petite maison que j’aime beaucoup.

A peine l’achat fait, nous prenons la route vers l’est, direction le nouveau bar de Mia. Même si les meubles ne sont pas encore arrivés, je peux clairement voir qu’elle est contente d’avoir pu créer son projet. J’espère que tout se passera bien pour elle. Les autres n’ont pas vraiment l’air d’être aussi optimistes mais de vécu je sais que c’est croire en son projet qui le rend vraiment possible.

Je me suis écartée du petit groupe en espérant pouvoir passer un peu de temps seule avec l’intrépide. Sans rien lui demander, il me rejoint, à croire qu’il commence vraiment à bien me comprendre. Nous discutons un peu du groupe, pour moi nous sommes tous assez soudés et expérimentés, ce serait bête de tout arrêter maintenant. L’intrépide a encore une fois l’air moins optimiste, j’espère qu’il se trompe.

Nous abordons ensuite un autre sujet. J’essaye de lui poser quelques questions concernant la certitude qu’il a sur ses choix. Il ne parle pas beaucoup et me confie assez peu ce qu’il ressent. Ce qui me fait douter un peu, alors je préfère demander, il répond à mes questions mais sans me parler d’avantage à coeur ouvert. J’ai du mal à saisir ce qui le retient. N’a-t-il pas encore suffisamment confiance en moi ? et voilà que je me remet à douter.


Après que nous soyons rentrés, il est temps d’aller se coucher. Tout comme la veille l’intrépide me retrouve sur le balcon et en regardant au loin je me reperd dans mes pensées. Et l’intrépide veut savoir à quoi je pense. Si je veux qu’il me parle, je dois surement lui parler aussi. Je lui explique alors ce qui me passe par la tête. C’est la chapelle qui a attiré mon regard. J’ai toujours vu les lieux de culte comme des endroits où les hommes se soumettent au lieu. Par croyance ou par norme sociale, la plupart des personnes respectent ce genre d’endroit et j’ai été habitué dès mon plus jeune âge à respecter la quiétude des églises, synonyme pour pour moi d’un genre de paix intérieur. Je les percois maintenant comme un lieu avec une aura noir, privé de toute pureté et toute innocence. J’ai l’impression d’avoir un peu perdu de cette naïveté d’autrefois, ce qui me manque un peu. L’intrépide a compris en ajoutant que c’était au reflet de l’île, rien est vraiment respecté à sa juste valeur.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Le calme est revenu même si l’île est encore une fois sous un plan écarlate. Kavala est même devenue piétonne avec des gendarmes qui détiennent vraiment tous les pouvoir et qui se plaisent à le rappeler. Même si pour l’instant il n’y a pas encore eu d’effets trop négatifs, l’état militaire est bien présent. Tous les pouvoirs confiés à la gendarmerie et aucune institution au dessus pour les contrôler, je m’en aperçois tous les jours un peu plus. Nous verrons si le prochain président arrive à faire changer tout ça mais j’en doute.

Autrement le reste tend à revenir à la normale. Je gère toujours un peu le garage, mais je n’ai pas vraiment réouvert la AriSteel aux intérimaires. J’ai travaillé un peu pour écouler les stocks, mais me retrouver seule à l’entreprise … enfin je préfère rester avec le groupe.

J’apprécie vraiment la complicité que j’ai avec l’intrépide. Ce sentiment de proximité égaille mes journées. Cela fait longtemps que je ne l’avais pas ressenti. Mais avec le travail c’est un peu compliqué. Nous n’avons pas vraiment discuté de ce que nous allions dire aux autres, même si je me doute que certaines personnes commencent à avoir des soupçons. En tout cas pendant les contrats, nous restons à notre place et même si nous échangeons rapidement quelques mots ou des regards rempli de sens, nous ne faisons pas d'écarts. Pourtant j’ai envie de me rapprocher mais pas devant les autres. Et puis de quoi a-t-il envie lui ? Il finira bien par me le dire.

Première nuit depuis quelques jours que je retourne chez moi dormir, seule, le coeur léger. Vivement demain.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Voilà plusieurs jours que je n’ai rien écris. J’ai vaqué à diverses occupations, j’ai d’autres projets en cours et j’ai du laisser un peu mes entreprises et autres activités. Et puis, plus de nouvelles de l’intrépide. Avant il venait me trouver presque tous les matins à l’ouverture de l’entreprise. J’ai passé des jours dans mes bureaux à travailler sur des documents administratifs en espérant voir sa voiture arriver. Mais jours après jours … rien. Je suis allée voir chez lui mais rien c’était désert, son téléphone était coupé. Bizarre. Et puis j’ai dû partir aussi un peu en voyage, du coup je me suis dit qu’on c’était peut-être croisés.

Et puis hier, lors d’une journée semblables aux autres je décide de prendre mon service pour renforcer les effectifs du groupe et je le retrouve, attendant, comme Haytham et moi que les autres arrivent au lieu de notre premier contrat de la journée. Je suis contente de le voir, mais je ne saurai pas vraiment dire si c’était réciproque. Je ne sais pas si ces quelques jours ont juste mis de la distance entre nous ou peut-être est-ce juste parce que nous sommes en contrat. Comme j’ai l’impression qu’il veut adopter une attitude plus professionnelle qu’autre chose, je fais de même et demande les directives à suivre. Le reste du groupe ne tarde pas à nous rejoindre et nous enchainons le contrat avec une protection d'événement pour l’annonce des résultats du premier tour des élections présidentielles.

Je reste un moment seule à mon poste jusqu’à ce que l’intrépide vienne me rejoindre. J’ai du mal à savoir comment me comporter. Au final, pour éviter d’être mal à l’aise je décide de faire le tour des maisons ou voitures qui pourraient être des zones à risques. L’intrépide me rejoint quelques minutes après, je retrouve un peu la complicité que nous avons ensemble. Il me confie d'ailleur la clé de sa maison, un geste symbolique.

Nous apprenons sur la radio qu’un binôme de sécu a du mal à raisonner un individu qui fait la forte tête. Nous venons leur prêter main forte. Je comprend assez vite la situation de quelque chose d'anodin qui a dégénéré juste en haussant le ton. Je décide de m’en mêler afin de calmer la situation car je pense qu’à ce moment c’est ce qu’il faut faire. Je décide de m’adresser directement au fauteur de trouble en espérant que les autres membres de la sécu comprennent et me laissent faire. Mon stratagème fonctionne et l’individu part de son propre chef assez rapidement. Mais les autres sont énervés et je vois l’intrépide partir rapidement tout seul. J’ai eu l’impression de faire ce qu’il fallait, mais j’ai eu l’impression de l’avoir vexé.

L'événement se finit assez rapidement et nous repartons, l’ambiance est assez froide, mais l’intrépide me confirme que tout va bien. Je reste perplexe.

Nous partons pour notre dernier contrat de la journée. George n’est pas la pendant quelques jours et dans les contrats, ça se voit. J’avais de plus en plus mal aux yeux et quand j’ai demandé de l’aide on m’a rigolé au nez. Au final l’accident est arrivé, je suis sortie de mon BB et j’ai vu qu’il était cassé, j’ai vite compris, au final pour moi plus de peur que de mal mais tous les BB de la zone on finit en flamme, pas faute d’avoir prévenu.

J’étais épuisée après cette journée à courir partout. L’intrépide m’a proposé de me raccompagner, mais au final nous nous sommes arrêtés chez lui. Nous nous sommes cherchés un peu comme un jeu et puis nous nous sommes finalement installés tous les deux. Je me suis couchée le temps qu’il aille se changer, j’étais presque sur le point de m’endormir quand j’ai senti la chaleur de son étreinte. Bien au chaud dans ses bras, il m’a murmuré : Tu m’as manqué ma belle. A ce moment plus aucun doute ou incertitude, je suis juste bien. Le reste de la nuit a été à l’image de ce moment.

Je suis partie assez tôt ce matin de chez lui, pour aller faire mon footing. L’intrépide dormais encore. Je viens de recevoir un mail pour me convier au procès qui aura lieu d’ici peu, je te raconterai comment cela s’est passé.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Hier a été une longue journée. J’ai travaillé un peu pour la AriSteel en compagnie d’Haytham. On en a profité pour parler de pas mal de sujets. Et puis il m’a demandé une aide stratégique. Mais j’étais septique, aider Haytham je veux bien surtout après tout ce qu’il a fait pour moi dernièrement, mais là c’est différent. Il faut aider quelqu’un d’autre pour rendre service à Haytham. Cette personne c’est le patte-pelu. Je le perçois comme une personne qui se donne un air sympathique mais qui est assez sournois. Mais cette personne n’a jamais mérité ma confiance.

Je n’étais pas vraiment pour aider cette personne a vrai dire, je ne voulais pas l’enfoncer non plus. Ca me dérange d’aider une personne dont je ne connais pas les motivations et dans laquelle je ne ressens aucune franchise. Haytham m’a laissé quelques heures pour réfléchir.

J’ai retrouvé l’intrépide un peu plus tard, nous avons déjeuné ensemble. J’ai hésité à lui en parler mais la situation est trop complexe, il ne pourrait pas saisir tous les enjeux. Nous avons juste profité du court moment que nous avions ensemble. Je devais me rendre rapidement au tribunal.

La séance a commencé avec beaucoup de retard, mais bon c’est la justice, il ne faut pas être pressé. Je pensais honnêtement que ce serait assez vite réglé. Le dossier que l’on nous a présenté était d’à peine deux pages, et j’ai perçu assez rapidement que le dossier pouvait mettre en avant des suspicions mais au final pas de preuves concrètes. Mais la défense n’a pas du tout relevé ce point, de toute façon j’ai trouvé que l’avocat de la défense n’a pas vraiment défendu son client. J’ai trouvé ça étrange, mais j’ai essayé de passer outre.


Après une longue séance de procès, nous avons du nous retirer dans une petite maison à l’écart. Et là, la prise de tête a commencé. Moi qui connais un peu le système judiciaire, je me doutais que la constitution ne serait qu’assez peu respecté. J’ai donc rappelé et limite défendu les fondamentaux qu’il fallait prendre en compte. Nous avons bien débattu et cela m’a plu d’avoir l’avis des autres. Bon il y avait bien un juré que j’aimais moins. J’avais l’impression qu’il disait coupable sans vraiment de justification juste parce qu’il n’aimait pas la tête de l’accusé. J’ai réussi à suivre les instructions que l’on m’a donné. j’espère juste avoir fait le bon choix. Le procès se termine quelques temps après. L’accusé repartira libre avec une amende. Au final j’ai passé toute la journée au tribunal. A ma sortie, l’intrépide était déjà rentré chez lui. Je suis passée en coup de vent chez lui mais il fallait que j’aille m’aérer les idées avant de rentrer me coucher.


Je suis donc allée voir Mia à son bar. Plusieurs personnes nous ont rejoint dont le patte-pelu. Nous avons échangés quelques mots mais j’avais l’impression qu’il n’a pas vraiment saisi à côté de quoi il est passé. Sa désinvolture m’a agacé mais j’ai essayé de ne rien laisser paraître. Enfin, ce n’est surement pas à moi de lui dire. Haytham m’a aussi envoyé un message : Merci Marie.

En quelque sorte mission accomplie, mais l’avenir nous dira si c’était la meilleure chose à faire.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Je ne t’ai pas raconté grand chose cette semaine, pourtant il s’est passé pas mal de choses.

Mercredi, c’était une journée un peu spéciale. L’intrépide est venu me voir, nous étions tous les deux prêts à partir en contrat mais finalement ce jour là le groupe n’avais pas vraiment besoin de nous. Il y avait pas mal de monde au garage donc j’ai géré tous les clients et dans un moment de creu, l’intrépide a pris les devants pour que l’on parte juste tous les deux en balade. Tout comme la première fois ou il avait fait ça, j’ai apprécié ce qu’il a fait. Nous avons été dans une grotte que je connaissais déjà et puis la nuit est rapidement tombée. Nous nous sommes installés en pleine nature et nous voyons Kavala au loin. Le ciel était magnifique avec toutes ces étoiles et l’air était rafraîchissant. Le moment était parfait.

Nous avons profité de ce tête à tête pour discuter. Il m’a confié ces sentiments mais plus que ça, il a expliqué vraiment ce que ça représentait pour lui. C’est ce qui m’a vraiment touché au fond, qu’il m’explique enfin sa façon de ressentir les choses et sa façon de penser. J’étais tellement contente quand il s’est enfin ouvert un peu à moi. Et puis bien sur ça a été à mon tour, et j’en ai perdu mes mots. J’ai dis des choses que je voulais partager mais bon je savais aussi que c’était pas le bon moment. J’aurai voulu arriver à lui faire comprendre ce que je ressentai comme lui avait su le faire, mais il faut croire que le romantisme n’est pas dans mes talents. Il a quand même été intéressé par ce que je lui ai dit, en tout cas nous en avons parlé un peu.

Jeudi, j’ouvre tranquillement les entreprises, mais pas d’intrépide en vue. Bon, je me suis dit qu’il avait du avoir quelque chose à faire. Nous partons avec Haytham sur un contrat. Je retrouve l’intrépide directement sur le lieu de rendez-vous. Il est vraiment distant, froid. Bon je ne comprend pas vraiment ce qui a pu changer par rapport à la veille. Le temps passe et les choses ne s’arrangent pas. J’essaye de prendre un peu des nouvelles mais j’ai vraiment du mal à reconnaître l’intrépide. Quelques personnes s’inquiètent de son comportement et viennent me demander. Mais je n’ai rien à leur dire. Je me sens comme une étrangère avec qui il ne veut rien partager. J’ai l’impression que les seules réponses que j’ai eu plus tard dans la soirée étaient destinées à me provoquer pour que je m’énerve contre lui. Mais non, il n’y arrivera pas j'intériorise, je prend mon mal en patience le temps qu’il arrive enfin à me parler.

Un pas en avant et le jour d’après 10 pas en arrière, génial.

Aujourd’hui, grosse journée. J’avais prévu d’aller aider Mia au bar pour les deux événements qui étaient prévus. Nous sommes allés voir Saral un peu avant, puis nous sommes allés au bar pour le résultat des élections présidentielles. Saral a été élu nouveau président d’Altis et Haytham devrai passer premier ministre. Cela n’a pas duré très longtemps, j’ai discuté un peu avec les personnes présentes. J’ai notamment revu une personne au bar, maintenant que j’en sais plus, je ne sais pas trop comment réagir. J’ai connaissance d’une information mais lui ne sait pas forcément que je possède cette information. Mais s’il le découvre … Enfin pour l’instant, il faut juste sourire et agir comme si de rien était.
Bien sur l’intrépide était la aussi. Est-ce que la nuit lui a été bénéfique ? Je le regarde de loin, bon, il semblerait que non. Je passe quelques fois au cours de la journée et de la soirée à ses côtés, mais non pas un bonjour, du jour au lendemain je suis redevenue une parfaite inconnue. Au fond vraiment j’enrage, mais je ne peux rien montrer car je dois aider Mia, servir, faire la conversation, sourire et rigoler. Pourtant le coeur n’y est pas.
Plus je le vois s’éloigner et plus j’ai l’impression que je me suis trompée, j’ai dû interpréter les choses comme je le voulais, ou alors qu’au final il a réfléchi à ce que je lui ai dit et qu’il a changé d’avis. Ce qui reste le raison la plus probable.
Nous finissions la journée assez tard et pourtant elle est loin d’être finie. Je suis allée aider Mia à ramener ces stocks après l'inauguration du garage. Sur le chemin du retour pour Kavala, je suis submergée de messages et d’appels, parmis lesquels quelques uns de l’intrépide. Je suis vraiment surprise qu’il m’écrive. J’ai encore travaillé plusieurs heures au garage et en même temps nous avons un peu plus échangé avec l’intrépide par sms. Je n’arrive pas du tout à le suivre, un message ça va l’autre ça va plus. Et puis ce qu’il écrit est presque contraire à son comportement.

Mon botaniste m’a aussi recontacté aujourd’hui. Mais je ne pouvais pas du tout aller le voir bien qu’il ai insisté. Haytham m’a demandé de rendre des comptes d’ailleur sur ma visite d’hier.

En fin de journée, Haytham m’a demandé de le retrouver là où nous avions discuté plus tôt. La journée a vraiment été éprouvante et chaque personne use un peu plus ma patience, j’espère que les choses vont vites revenir à la normale mais rien est sur. Au-dessus de la mer, Haytham à mes côtés, je pense que la journée est enfin finie, mais non. Il me propose une place de ministre. Je lui pose quelques questions sur le poste qu’il propose. J’aurai peut-être voulu avoir plus de temps pour y réfléchir : retourner dans le gouvernement …

Au final je lui ai donné ma réponse rapidement. Il n'avait pas l’air si surpris.

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[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Et bien ça fait plusieurs moi que je n’ai rien écrit. Pourtant il s’en est passé des choses.

Par où commencer, ma dernière entrée date du passage de Saral en tant que président. Il est mort, son garde du corp aussi, Mia aussi, son mari aussi et bien d'autres. Une vraie épidémie dans l’est.
Haytham est parti prendre de longues vacances à l’étranger et le groupe n’est plus là. C'est clair que s'il y a un problème je ne sais plus trop sur qui compter.

Il y a eu une réforme économique qui a beaucoup touché l’entreprise. Nous avons fermé notre production pendant presque un mois. J’ai relancé l’entreprise sur un autre secteur. Pari risqué mais pour l’instant c’est concluant. Novak a quitté l’entreprise et j’ai recruté Dan. J'aime bien Dan, on rigole tout le temps, ça me fait du bien de l'avoir à mes côtés.
Tout ça tient en quelques mots, pourtant cela représente des semaines de travail.

Enfin à côté de tout ça, j’ai revu le châtelain que j’avais rencontré il y a plusieurs mois. Il commence un peu à m'énerver, il fait le mec sûr de lui mais niveau discrétion c’est pas ça. Il m’a mis dans la merde et maintenant je dois me débrouiller.

Pour l’instant j’ai pris le parti de ne pas réagir, peut-être que les choses vont se tasser d’elles-même.
Bien sur j’ai pris les menaces de mort en compte dans ma réflexion, mais s’ils pensent une seule seconde que je vais les aider il se trompent. Il y a juste le premier russe que j’ai croisé, je ne l’ai pas dénoncé, après tout il m’a aidé par le passé. Mais les autres me font doucement rigoler a vrai dire. Ils bluffent et je le sais. Par contre, ils commencent à savoir lire dans mon jeu, ça me va pas trop.

On a trouvé un prétexte pour s’éclipser de l’entreprise et pendant quelques jours, on va s’éloigner un peu.

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[Marie-Elise De la Touche]

~~~~~ HRP ~~~~

Petite vidéo pour remercier les personnes autant côté GN que côté rebel.

~~~~~ HRP ~~~~​

 

[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Aujourd’hui était organisé une cérémonie pour l’élection des nouveaux maires. J’ai pu retrouver un peu mon groupe et ça m’a fait du bien de les voir. Ca m’a changé les idées.

J’ai cherché à voir des gendarmes mais bon que ce soit avant la cérémonie ou après leur opération je crois que c’était un peu compliqué. De toute façon je me demande ce qu’ils peuvent faire pour moi. Les peaux d’ébènes sont venus me chercher hier à l’entreprise. J’ai bien compris qu’ils vont revenir, mais qu’attendent-ils de moi….

Je vois bien que quoique je fasse un côté ou l’autre va me tomber dessus. J’en apprend chaque jour sur ce qu’à fait le châtelain et qui va m’affecter. Il n’a pourtant pas l’air si idiot, il m'aurait mis dans cette situation intentionnellement ?

Je me demande tous les jours quels sont les bons choix à faire et quelles vont être les conséquences.

 

[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Le vent tourne. J’ai contacté une personne en particulier pour m’aider, il a été réceptif à ma demande et m’a offert son aide.

J’ai réouvert la société et j’ai enchaîné entre le travail des intérims et les ventes. En fin de journée de travail, j’ai recroisé le premier russe. Nous avons un peu discuté et, comme jouer la personne naïve ne fonctionne plus, je ne me suis pas gênée pour lui dire le fond de ma pensée. Je ne les aiderait pas. Apparemment lui respecte mon choix, mais pas sûre que ces collègues apprécient, enfin on verra bien.

Finalement, la personne que j’avais contacté plus tôt est passée me voir, comme il me l’avait dit. C’est vraiment bête que notre conversation est duré assez longtemps pour que le russe reparte accompagnée de la gn. On va dire que pour l’instant ce côté est réglé.

Il me reste à m’occuper des peaux d’ébènes. Je vais déjà voir comment ils ont pu avoir mon nom si facilement, et pour ça je sais qui va devoir me fournir quelques explications.

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[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Les choses avancent pas à pas. Les russes ne sont pas revenu me prendre a parti. Je pense qu’ils vont me laisser tranquille. Concernant les peaux d'ébènes, j’ai posé quelques questions et je n’ai pas vraiment été satisfaite des réponses. Ce n'est pas cohérent, une version ne colle pas avec l’autre. Sauf que un côté pourrait dissimuler la vérité tandis que l’autre ne peut pas vraiment l’inventer. Ce manque d'honnêteté me dérange.

Cela fait quelques temps que Rohel était revenu dans les parages. Bien sur, mon premier sentiment a été de me méfier, mais il était différent. Du moins avec moi, j’avais l’impression d’être un jouet dont il s’était désintéressé, son but n’était plus moi. Je l’ai vu, comme quelqu’un prêt à tout, déterminé, trahi. J’ai bien compris qu’il voulait régler ses comptes peut importe les conséquences. Il est venu à l’entreprise il y a quelques jours, j’ai entendu un mot rapidement, et j’ai compris que cela ne finirait pas bien pour lui.
Quelques temps plus tard, il m’apelle et saute d’un hélico afin de se suscider devant moi. Il profite de ces dernières secondes pour me dire que tout ça est de ma faute.
La mort de Rohel ne m’apporte aucun réconfort, contrairement à ce qu’on pu penser certains. Si j’avais voulu Rohel mort, il l’aurait été bien avant. J’aurai aimé qu’il comprenne la signification de ce qu’il m’a fait subir. J’aurai voulu lui enlever quelque chose auquel il tenait particulièrement juste par vengeance. Mais il ne tenait plus à la vie, ça se voyait. C’est trop facile qu’il n’est jamais payé pour ce qu’il a fait.

Un peu plus tard, un touriste est passé pour m’expliquer le message que la mort de Rohel est censé transmettre. Il ose vraiment parler de confiance en mentant la plupart du temps et et balançant des gens mort devant chez moi. Ils ne me connaissent pas assez pour comprendre ce que la confiance signifie pour moi, en tout cas ils n’ont pas la mienne.

Par contre, je me suis remise en question sur une personne que j’avais surement mal jugée jusqu’ici. Je vais l'appeler l’affidé car pour moi il a toujours été associé à un dessein malveillant. Je lui ai écris un sms pour m'excuser de mon comportement. Je ne sais pas si j’ai bien fait, je n’ai pas reçu de réponse.

Et puis il y a Scott aussi qui est mort. Je l’aimais bien, il était sympa. Mais on est venu me raconter des choses qui ne jouent pas vraiment en sa faveur. Du coup, ces proches sont assez triste, ce que je comprend et en même temps je ne veux pas rentrer dans le cercle vicieux de la compassion. Depuis dès mois, j’essaye de faire mon deuil en essayant d’accepter que jamais je ne reverrai jamais Edouard. Je ne veut pas partager ma peine avec les autres, c’est quelque chose de personnel. J’ai gardé l’information de sa mort pour moi jusqu’à l’autre jour. Je ne voulais pas de la pitié du russe, mais il nous avait sauvé la vie, je pensais que je lui devais la vérité.

Il y a autre chose qui se trame. Je devrai vraiment rester en dehors de tout ça. Mais j’ai aidé quelqu’un et même plusieurs personnes. Et j’ai vraiment cette impression que je n’aurai pas du.

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[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Alors voilà j'ai accepté et je suis allée au rdv avec l'affidé. Il a attisé ma curiosité, j'ai envie de savoir qui il est vraiment. Je sais qu'il a cette façade qui lui permet de se protéger mais cela m'empêche de vraiment le comprendre. Qui il est, quel est son caractère, ses valeurs, les choses qu'il aime et ce qu'il aime moins. Et même quand il me dit quelque chose j'ai toujours un doute. C'est peut-être encore un mensonge. Je pensais que comme le feeling passait bien, on arriverai rapidement à se parler sans faux-semblants. Mais je crois que cela va être plus compliqué que ça. Je vois bien qu’il a du mal à me parler, alors j’ai juste envie de me refermer et de ne rien lui dire non plus. Et pourtant, j’ai envie d’y croire mais j’ai peur de me brûler les ailes.

Et puis, sa motivation c’est l’argent … vraiment ça m’a déçue. Est-ce la seule chose qu’il voit en moi ? Dans ce cas la pourquoi il n’a pas juste utilisé les manières qui ont l’air de lui être plus familières pour obtenir ce qu’il veut de moi. Et voilà ça m’énerve. En plus je ne peux même pas être sincère vu qu’il ne l’ai pas avec moi. Ai-je fais une erreur en me montrant faible face à lui…

J’ai accepté un deuxième rendez-vous, moins sereinement que le premier

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Je suis partie depuis plusieurs jours de l'île. J'ai laissé les clés de l'entreprise a Dan je pense qu'il n’y aura pas de problèmes durant mon absence.

J'ai averti mes proches de mon départ “en vacances”. Cela faisait deux ans que j'avais quitté mes parents. Tout comme mes frères, je ne suis pas vraiment partie en bon terme avec eux. Lors de mon départ je ne leur avait pas dit où j'allais mais ils avaient deviné que je rejoignais mon frère Édouard. Mes parents ont repris contact avec moi une dizaine de jours avant mon départ. Ils ont reçu un document que j'avais moi-même reçu quelques mois auparavant. Un simple morceau de papier annonçant la disparition d'un être cher. Malgrés leurs différents, mes parents étaient bouleversés par la nouvelle. Ma mère m'a suppliée de revenir dans la demeure familiale afin de leur expliquer ce que je savais et aussi afin de m'éloigner de cette île “qui est beaucoup trop dangereuse pour quelqu'un comme toi”, comme dirai ma mère.

Cela fait quelques jours que je suis donc de retour dans la métropole. Mes parents ont organisé une cérémonie funéraire telles qu'on les fait chez nous. En sommes cela ne représente pas du tout Ed. J'ai eu l'impression d'assister à une cérémonie pour quelqu'un d'autre. Pour ma part renier sa disparition est plus facile que de l'admettre.

Éloignée de mon quotidien je me rend compte comme leur mode de vie est différent de celui que je connais sur l'île. Bien sur, ils ont profité de ma présence pour m'emmener voir “des gens importants” de leur réseau. Ils s'efforcent à me démontrer que ma vie est à la métropole dans cette classe sociale plutôt que sur cette île en proie à la violence continue.

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