Civil Journal de Marie-Elise De la Touche

[Marie-Elise De la Touche]

Cher Journal,


Je t’ai recherché quelque temps afin que tu puisses remplacer ton prédécesseur que j’ai oublié sur le continent.

Je suis arrivée il y a à peu près un mois sur l’île. Elle m’a tout de suite fascinée. J’ai été ravie de pouvoir voler de mes propres ailes, mais cela n’a pas été sans difficultés. Il a fallu m’habituer à cette vie qui ne ressemble pas du tout à celle que j’avais dans la demeure familiale en France. Moi qui avait toujours été habituée à être servie et bien j’ai dû mettre la main à la pâte afin de pouvoir gagner ma vie. Heureusement comme je l’espérais mon frère, Edouard, m’a très bien accueilli sur l’île. Il m’a pris sous son aile pour les débuts, avant que je puisse vraiment prendre mon envol.

J’ai rencontré quelques-uns de ces amis les plus proches comme M. Bonaparte, avec qui je me suis tout de suite très bien entendu. J’ai beaucoup appris dans ce petit groupe. Les habitants de l’île nous appellent même « les Aristos ». Dans la plupart des cas j’ai plaisir à discuter avec les personnes que je rencontre, mais parfois il y a un réel décalage qui se fait ressentir et les personnes ne comprennent pas le fait que j’ai reçu une autre éducation. Je me familiarise petit à petit avec leurs coutumes, leurs expressions, leur manière de vivre. Mais je n’oublie pas les valeurs qui m’ont été inculquées comme celle que je trouve la plus importante : le respect.

Une fois que j’ai commencé à me sentir plus tout à fait étrangère à l’île, j’ai commencé à me faire des amis. Cela fait vraiment du bien de pouvoir rigoler de tout et de rien, sans restriction. Pour tous ces moments de joie, je ne regrette pas du tout d’avoir quitté le cocon familial.


Par la suite les choses se sont précipitées, seulement quelques semaines après mon arrivée, on me propose de devenir associée dans une entreprise. Je me retrouve donc rapidement Directrice Marketing de la AriSteel Company. J’ai du plaisir à présenter la société, embaucher des intérimaires, et contribuer au bon fonctionnement de la AriSteel. Il est vrai que cela occupe presque tout mon temps. J’essaye néanmoins de ne pas trop m’éloigner de mes amis.


Il se passe tellement de choses, mais je n’ai pas le temps de tout te dire, j’entends déjà mes intérimaires revenir.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Cette île est vraiment différente du continent. La plus grande différence que j'aperçois au quotidien est l'omniprésence des armes. Peu importe l'endroit ou je regarde il y en a. Dans les premiers temps, cet objet métallique symbolisait le danger. Aujourd'hui il représente également la sécurité à mes yeux. J'ai l'impression que porter une arme représente une forme de statut social, que chaque personne s'en sert pour défendre ces convictions. Le temps viendra où je devrai choisir mon camps et lever mon arme contre quelqu'un. Penser qu'un tel moment va surement arriver me fait frémir.

En parlant d'armes, cela me rappelle ces personnes et organisations qui essayent de freiner l'activité de l'entreprise en nous faisant peur. Le bruit de leur balles me fait juste penser qu'ils ne sont pas assez courageux pour nous regarder droit dans les yeux. Mais je me rend compte que plus la menace s'intensifie, plus notre détermination est grande. Face à toutes ces bombes, menaces, voitures piégés, enlèvements, je sens ma personnalité changer et s'endurcir. Je ne laisserai pas tomber cette entreprise que j'essaye de faire prospérer du mieux possible. Cela me rempli de satisfaction de pouvoir embaucher des personnes et d'entendre "grâce à vous je vais pouvoir acheter ma maison".

Je fait continuellement de nouvelles rencontres qui enrichissent toutes mes connaissances sur l'île. Ces temps-ci j'ai plaisir à rencontrer d'autres dirigeants d'entreprises qui sont tous fort sympathiques. J'essaye de comprendre le mieux possible le système économique de l'île, ainsi que le fonctionnement des différentes entreprises. Certaines sont plus rigoureuses que d'autres. Au final, je pense que l'économie est propice à ce que chaque partie, autant intérimaire que dirigeant d'entreprise, y trouve son compte. Tout est une question d'équilibre, et je suis persuadée que les personnes qui traitent les entreprises de voleurs, n'ont peut-être pas saisi cet équilibre.

Je me pose beaucoup de questions sur mon futur et sur les possibilités qui s'offrent à moi. J'aimerai trouver quelqu'un avec qui je pourrai discuter de tout cela. Mais qui est vraiment digne de confiance ?

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Cette semaine mon entreprise était à l’arrêt parce que quelqu’un a volé du matériel dans mon entrepôt. En attendant une décision de l’enquête je n’ai donc plus touché à mes coffres. J’espère que le coupable sera retrouvé et puni. M. Bonaparte et mon frère avaient d’autres choses à faire et l’entreprise a donc ralenti la cadence. Mais nous avons tellement travaillé auparavant, que se reposer un peu était fort agréable. Un de nos associés, M. Petrenko a décidé de retourner un peu plus sur le continent et j’ai donc récupéré ces parts de la AriSteel. De plus mon frère Edouard a également repris les rennes de la Brink’s. Je sais qu’il est déjà très apprécié par les agents et j’espère que tout se passera pour le mieux. Son entreprise de dépannage AriServices, s’est également mise en place. Elle est spécialisée dans le dépannage héliporté. Cela fait un peu étrange de voir tous ces hélicoptères autour de la AriSteel. Enfin, les locaux ne manquent pas de vie et d’animation, c’est le plus important.

Cette semaine j’ai donc pu prendre un peu plus de temps pour moi. J’ai fait partie d’un jury dans un tribunal. C’était assez intimidant, mais très intéressant. Par ailleurs je passe de plus en plus de temps avec certains membres de la LPA. J’ai notamment un contact particulier avec M. Darrel. Nous passons de bons moments ensemble, j’ai même eu le droit à une séance de tir. J’avais un peu d’appréhension à tirer pour la première fois, mais au final je me suis prise au jeu et j’ai beaucoup aimé. Perfectionniste de nature, j’ai été assez déçue de ma performance. J’espère que la prochaine fois, les autres accepterons de nous accompagner.

Depuis mon arrivée sur l’île j’ai l’impression d’avoir grandi, et d’avoir réalisé de bonnes choses. Mais je sais aussi que j’ai fait confiance un peu trop rapidement à certaines personnes. Ces personnes ont trahi la confiance que j’avais en eux. On m’a appris à pardonner et c’est ce que j’ai fait. Mais depuis, j’essaye de ne pas reproduire les mêmes erreurs. J’ai d’ailleurs lu une phrase dans un de mes livres qui me le rappelle :

« Oublie ce qui t’a blessé dans le passé, mais n’oublie jamais ce que cela t’a appris. »




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[Marie-Elise De la Touche]

Cher Journal,

Voilà quelques jours que je reprends doucement le travail. La AriSteel est de nouveau ouverte, l'affluence n'est plus celle qu'elle était, mais au moins je me sens moins dépassé par la quantité de travail. Lorsque l'entreprise n'est pas ouverte, j'aime accompagner M. Filigan dans son travail de dépanneur. Cela me plait de découvrir ce métier sous une autre facette. De plus, j'ai toujours aimé venir en aide aux autres. A force de le regarder dépanner j'ai appris comment faire, et j'ai même obtenu ma licence. Depuis je peux patrouiller seule et aider les personnes que je croise.


J'ai passé d'autres moments avec Dhelk. La dernière fois je l'ai croisé en compagnie du gouverneur. Ils ont vraiment l'air de bien s'entendre. Quelques jours auparavant, Dhelk m'avait emmené en balade le long des côtes avec son bateau. Le soleil était sur le point de se coucher, le bruit et la fraicheur de l'eau étaient très agréable. Alors que nous rentrions en direction de Kavala, un hélicoptère largua quelqu'un. Nous nous sommes dirigés vers cette personne qui avait déployé son parachute. C'était un membre de la LPA qui avait été capturé. La réaction de Dhelk m'a un peu surprise, il a été dur dans ces propos. Avec mon empathie naturelle, je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à la place de l'homme qui avait été capturé. Il n'a reçu aucun réconfort. Je me suis demandée si un jour il m'arrivait quelque chose est-ce que Dhelk aurai une réaction aussi froide. Peut-être que je ne le connais pas si bien que ça.

Cela fait quelques jours que je n'ai pas passé de moment en sa compagnie. J'en ai profité pour faire des balades, où j'ai trouvé de très beaux paysages. J'aime les plages où le soleil peut faire scintiller l'eau. J'ai pris quelques photos au lever du jour.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Ces temps sont plutôt paisibles en ce qui concerne l'entreprise. Les attaques ont cessé, mes travailleurs peuvent partir sereinement. J'ai même un de mes intérimaires qui a rencontré un groupe armé, sur le moment j'ai eu peur de la suite de l'histoire, mais au final ce groupe voulait juste me prévenir qu'il ne s'attaquerai plus à nous. J'ai été un peu surprise de cette méthode pour me prévenir, mais c'est un soulagement de savoir que notre activité va pouvoir continuer paisiblement.

J'ai continué mes petites escapades, parfois en compagnie de Dhelk. J'ai eu l'occasion de tester un Jet ski. Nous sommes allés sur une toute petite ile déserte après avoir aidé un bateau en difficulté, coincé au milieu de la mer. Je ne me souviens pas vraiment être revenue sur l'île, je me suis surement endormie durant le trajet du retour. D'ailleurs cela me fait penser aux questions posées par mon frère. Je vois qu'il s'inquiète pour moi, j'ai eu du mal à comprendre pourquoi mais je crois que je commence à saisir. Au fond de moi je suis persuadée que c'est une totale méprise, mais si jamais c'était vrai ? J'en ai des frissons rien que d'y penser. Si ce que j'apprends m'affecte trop, je ne suis pas sure de pouvoir continuer à voir Dhelk. De toute façon avec les attentats, il est très occupé.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Hier soir a été une soirée bien mouvementée. Je me suis occupée de la AriSteel. J'ai embauché plusieurs intérimaires, tout se passait plutôt bien jusqu'à ce qu'un intérimaire ne donne plus signe de vie. Manifestement, il a coincé son camion et ne m'a même pas prévenue. Je me demande pourquoi je m'entête à leur répéter qu'il ne faut pas faire d'off-road.

Alors que j'essayais de débloquer le camion, j'ai appris que le gouverneur m'attendais dans mes bureaux, j'ai donc repris la route mais en chemin un de mes intérimaires me préviens que des coups de feu se font entendre sur la AriSteel. A mon arrivée je vois la gendarmerie repartir. Après avoir discuté avec des membres du LPA, ils m'ont dit que l'entreprise n'était pas visée mais que c'était bien eux, le LPA qui était visé. Je me demande s'ils savaient qu'ils étaient visés et s'ils l'étaient, pourquoi ont-ils mis en danger la vie de mes intérimaires en venant dans mes locaux ? J'ai été assez surprise de voir leur annonce sur le site du gouvernement. Ils font comprendre que c'est la AriSteel qui était attaquée. Ils font peur à mes intérimaires en prétendant que la AriSteel est visée alors que les personnes qui l'attaquaient au début de son activité m'ont fait savoir qu'ils ne s'en prendraient plus à la société.

Quand je reste sans activité ces pensées qui me tracassent me hante. Dès fois j'ai envie d'en parler à quelqu'un … peut être que Lucie pourrait me comprendre, mais si ce que je redoute se révèle être vrai, elle serait en danger. Je ne veux pas qu'elle ou son mari m'accusent de l'avoir mise dans une situation périlleuse.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

J’ai assisté à la fête nationale hier soir. J’étais occupée à l’entreprise et je n’ai pu me libérer que tardivement, en conséquence j’ai raté le début de la fête mais j’ai quand même pu voir le défilé. A la fin j’ai attendu que Dhelk soit seul pour aller lui glisser un petit mot, mais il devait être pris dans ses pensées. Je lui ai envoyé un petit pic par sms mais il n’a pas vraiment aimé, il m’a clairement prise de haut. Enfin j’ai compris qu’il était bien occupé mais ses mots étaient un peu rudes. Dans ces moments, je me dis que j’ai bien fait de ne pas lui dire ce qui me tourmente. Il pourrait ne pas comprendre voir s’en servir pour me faire du mal.

J’ai vu Lucie à la fête, je pense qui le lui ai rien arrivée pour l’instant et j’espère que cela continuera ainsi. J’aimerai la prévenir, mais c’est trop compliqué d’aborder le sujet. Je pense aussi aux personnes qui font des petites recherches pour moi, pour l’instant ils ont bien voulu m’aider sans poser de question. Il faudra bien leur donner une explication tôt ou tard, et je redoute leur regard sur moi à ce moment. Je n’arrive décidément pas à me sortir ça de la tête.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Ce soir j'ai pu me libérer un peu de temps pour aller à la fête organisée par Desmond. Il y avait du monde, je suis contente que son projet démarre bien. J'ai pu voir Lucie, apparemment il lui est arrivé quelque chose mais elle ne se souvient pas quoi. Elle a été retrouvée en compagnie de Mia par Desmond et Alonzzo alors qu'ils faisaient un footing. Je ne savais pas que ces deux là courraient, mais bon. Lucie a trouvé des traces de piqûre sur elle et s'est sentie malade les jours qui ont suivi. Lucie et Mia ... deux femmes, cela a fait remonté mes tourments. Est-ce que tout cela est réel ? Cela s'est vraiment produit ? Est-ce que cette personne a recommencé ? Mais d'après Lucie, ni elle ni ces proches n'ont reçu de message anonyme. Mais Desmond aurai pu cacher cette information à Lucie.
Plus tard dans la soirée, nous sommes allées à Vegas avec Lucie. Ezra avait eu un accident et Lucie était très inquiète. J'ai profité que Lucie aille avec les pompiers pour parler avec Desmond. Je lui ai posé les questions très directement pour ne pas hésiter et faire marche arrière.Il a compris que quelque chose n'allait pas. C'est d’ailleurs la seule personne qui me connait assez pour avoir remarqué mes inquiétudes. Je lui fait entièrement confiance et pourtant je n'arrive pas à lui dire. Il attendait une explication à la cause de mes questions. Je lui ai parlé des menaces qui m'ont été envoyées. Il s'en ai contenté. Je crois qu'il prendrai le reste de l'histoire trop à cœur. C'est peut être pour ça que je ne lui dit rien, et si j'avais peur de sa réaction ...

Pour le reste du temps je me sens bien seule. Il y a toujours des rencontres qui égaye mes journées. Des frères allemands sont venus travailler et ont une humeur joyeuse contagieuse. Il en va de même avec les frères Ducoin. J'ai apprécié leur apporter mon aide et être à leur écoute. Sinon côté cœur c'est plutôt calme. Plus aucune nouvelles de Dhelk, cela me navre. Pourtant il vient de temps en temps à l'entreprise mais c'est à peine s'il me dit bonjour. Je reçois de temps à autres des messages qui me font sourire mais je ne sais pas si je dois vraiment les prendre au sérieux :

Avec les attaques qui ont lieu atour de Kavala, j'entend pas mal parler du LPA. Les civils que je croise s'accordent à dire que le LPA à souvent moins de sens moral que les groupes rebels, et au vu de certains actes, ils n'ont pas vraiment tord. Je passe plus de temps avec M. Valacci. Il fait parti du LPA mais je vois bien qu'il n'adopte pas les mêmes méthodes. Je vois que les choses sont en train de changer et c'est tant mieux. Mais est-ce suffisant ?

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[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Je suis blottie au fond de mon lit, le moral pas vraiment au beau fixe. Dhelk est passé à la AriSteel ce soir. Ils ont prétexté qu’un dépanneur leur a tiré dessus pour nous accuser. Ils n’ont même pas vu la personne mais de toute façon j’ai bien l’impression qu’accuser quelqu’un d’innocent ne leur posera aucun problème. J’ai eu quelques paroles déplacées, mais en ces moments de trouble il m’arrive de penser que ce qui m’est arrivé aurait pu être évité s’il m’avait protégé. C’est vrai, peut être que ce jour-là je l’ai contacté et qu’il s’est montré aussi froid qu’avec ses hommes, et n’est pas venu à mon secours. Peut-être qu’il fait exprès de ne pas voir que je ne vais pas bien. C’est peut être lui qui est derrière tout ça ? Aujourd’hui j’ai l’impression que ça lui ferai plaisir de me faire du mal. Et plus je le vois, plus cette impression se renforce.

Je ne sais pas, peut-être que je mélange tout. Une chose est sure, il me tourne le dos au moment où j’aurai le plus besoins de lui. J’ai des images qui me reviennent par flash. Si seulement il pouvait en voir une d’entre elle, il comprendrai peut-être ce que je vis. En attendant, j’ai l’impression que lui aussi mélange tout. Alors que les conversations qu’on avait appartenaient au domaine privé, il réagit comme si je m’étais adressé à lui en tant que membre du LPA. Du haut de mes 22 ans j’ai l’impression que le ciel me tombe sur la tête. J’étais déjà au fond du gouffre et il me fait plonger plus bas encore, en menaçant de faire fermer mon entreprise. Devant leurs menaces j’ai pensé que je n’avais qu’à la fermer moi-même au moins ils n’auraient plus de bâton avec lequel me battre. Et puis quand je songe à tout arrêter, je repense à ces personnes qui viennent me remercier. Je pense que je ne suis pas la seule à aimer cette entreprise. C’est pour toutes ces personnes que je continue.

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[Marie-Elise De la Touche]

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Cher journal,

Le réveil est dur ce matin. J’ai bien mal à la tête, je crois que j’ai consommé quelque chose que je n’avais jamais essayé. Je ne sais pas bien si c’est ça ou les rencontres que j’ai faites hier, mais je me sens mieux. J’ai l’impression d’avoir trouvé une lumière au bout du tunnel, une porte de sortie en quelque sorte. J’ai eu une sensation de totale sécurité. C’est rare que j’accorde ma confiance si rapidement, mais je crois que la situation l’exigeait. Enfin je ne me souviens pas de tout j’étais très fatiguée. En tout cas je suis baignée d’une sensation apaisante. Les rayons du soleil, la brise marine, le calme de la mer, j’aimerai mettre à l’écrit ce sentiment, pour pouvoir le sentir dès que je lirai à nouveau ces mots. Est-ce que j’ai enfin trouvé la personne qui pourra m’aider, me soutenir quoi qu’il arrive ? Il est surement trop tôt pour le dire.

Il est temps que je retourne travailler, la vente d’hier soir m’a donné pas mal de paperasse à remplir.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Je pense de temps en temps à la vie que j’avais sur le continent dans la demeure familiale. Cela me partait si loin. En quelques semaines déjà, je m’étais habitué aux eusses et coutumes du peuple Altos. Je me demande si tout va bien pour mes parents, je n’ai pas repris contact avec eux depuis mon départ. Est-ce qu’ils seraient fiers de la personne que je suis devenue ou est-ce qu’ils m’accuseraient d’avoir quitté le domicile familial comme mes deux frères avant moi. J’étais censé devenir une femme de bonne famille siégeant à côté de son mari. A la place de cela j’ai acquéri des responsabilités en dirigeant la AriSteel. Cela me touche toujours autant de pouvoir faire travailler des personnes afin de leur assurer une certaine stabilité financière. J’ai l’impression d’aider pour une bonne cause. Avec tout cela sont arrivés les menaces, les attaques et donc l’insécurité. Mais comme on dit, ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Je pense que je me suis découvert une force de caractère qui me permet d’avancer et de ne pas rester pétrifier par la peur.

Mais hier soir j’ai été complètement déstabilisée. Je ne l’avait pas du tout vu venir. Cette vidéo, accompagnée d’une bague …. Et il attendait une réponse. Rien auparavant n’avait éveillé mes soupçons, pas le moindre petit indice. Ou alors est-ce que j’étais trop préoccupée pour voir ce qui se passait juste sous mes yeux ? je doute. Je tiens à lui, mais pas vraiment de cette façon. Je ne lui ai parlé depuis, j’espère qu’il ne m’en veut pas trop. De plus, il va falloir que j’en parle à mon frère, j’espère qu’il ne va pas trop s’énerver. En tout cas il faut que je lui annonce, ce sera pire s’il l’apprend par quelqu’un d’autre.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Hier soir j’ai dit ce qu’il s’est passé à Edouard, concernant la proposition que l’on m’a faite. Il était énervé mais je l’ai pris au dépourvu lorsqu’il était assez occupé et fatigué, de ce fait il n’a pas réagi trop mal. Plus tard dans la soirée, une demande du même type m’a encore été faite … Je ne l’ai vraiment pas prise au sérieux. De toute façon j’ai déjà un léger penchant pour une personne que j’ai rencontré il y a peu. Je lui ai à peine parlé, peut-être qu’il ne m’a même pas remarqué au fond.

Hier soir j’ai revu M. Bonaparte. Il était venu sur l’île pour régler avec moi quelques détails administratifs concernant la société. Entre deux rendez-vous en tant que maire, il a voulu m’emmener faire un petit tour avec sa voiture gouvernementale. Avec le climat actuel, j’ai conseillé que l’on prenne plutôt un autre véhicule. Je ne sais pas exactement jusque où s’étend la « chasse au LPA », mais une chose est sure, je n’aurais pas aimée être prise comme cible.

On m’a également prévenue qu’un groupe de personnes armées était entré dans la AriSteel alors que j’étais en convois. Du coup il n’y avait personne dans les locaux. Ils m’ont envoyé un message pour demander à me rencontrer. Mais il est difficile de répondre à un numéro masqué… Le temps que je revienne dans les locaux ils n’étaient plus là. Je leur rappellerai, si j’ai l’opportunité de les revoir, que la bienséance veut que l’on prévienne à l’avance dans le cadre d’une entrevue.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Pour mon projet, M. Valacci s'est proposé pour m'aider et pourquoi pas le diriger. Il sait comment je travaille. C'est quelqu'un de sérieux, investi et qui correspondrai à ce que je recherche. Cependant il fait partie du gouvernement et même si je sais qu'il n'adopte pas les mêmes méthodes, ça reste un problème. La société ne doit pas se mélanger au gouvernement et j'ai été assez claire là-dessus. J'ai l'impression d'avoir laissé passer une bonne offre, mais je resterai en accord avec les principes que je me suis donné pour ma société.


J'ai aussi discuté de mon projet avec mon botaniste. Il m'a parlé de son expérience professionnelle. Comme je m'en doutais il me faudra forcément une autre personne pour réussir à monter mon projet. Mais il me faut une personne de confiance, et celles que je connais sont déjà bien occupées. Nous avons eu l'occasion de parler de sujets variés, je lui fais confiance mais j'ai toujours cette peur d'être trahie. Je ne sais pas s'il a confiance en moi. J'aimerai lui poser des questions par curiosité, mais je ne suis pas sure qu'il accepte d'y répondre.


Desmond est venu s'expliquer. Il a fait un geste qui aurai pu briser notre amitié mais j'ai accepté de lui pardonner. Il m'a expliqué ce qu'il voulait faire. Il a beaucoup changé et il devient plus impulsif, plus violent. Je ne peux pas vraiment me mettre en travers de son chemin. J'espère qu'il ne fera pas de mal à sa sœur. Le lendemain de sa visite, j'ai appris qu'il avait fait une tentative de suicide. Il est vraiment perdu en ce moment, je lui avait conseillé d'aller voir la psychologue. J'espère qu'il le fera.

De mon côté je reçois toujours des messages anonymes, mais j'ai arrêté d'en parler aux autres. Il n'est pas nécessaire qu'ils s'inquiètent. Si cela doit arriver je prendrai mes responsabilités et je ferai face.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

J'ai trié mes photos et j'en ai fait imprimer quelques unes pour ajouter de beaux paysages à toutes ces pages.

 

[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Mes journées sont très chargées et j'ai l'impression de manquer de temps pour tout faire. Je suis allée m’entraîner au pilotage dans un simulateur de vol, très réaliste. Je commence à savoir piloter un hélicoptère mais se poser relève encore d'un exploit. Je voulais ensuite retourner à mon entreprise pour pouvoir faire travailler quelques personnes, mais entre la vente et les convois chez les fournisseurs je n'ai pas eu le temps d'accueillir des intérimaires. Enfin ce ne sera que partie remise. Par la suite voyant que j'avais besoin de penser à autre chose, Monsieur S. m'a emmenée faire un tour. J'ai pu découvrir une partie de l'île que je n'avais jamais visitée jusqu'à présent. Il y avait de beaux paysages, j'y retournerai pour prendre quelques photos.


Desmond et Lucie sont passés rapidement à la AriSteel. Lucie ne va pas bien et cela se voit. Elle est toute pale, parle doucement. Elle m'a dit que depuis plusieurs jours elle avait des maux de tête et des nausées, et que de jours en jours cela empire. J'aurai aimé l'aider mais je ne voyais pas comment. Parfois j'ai l'impression que j'arrive mieux à aider de parfait inconnus que mes propres amis. Desmond était là aussi. Mais je ne trouve pas les mots pour lui parler. J'ai bien reçu sa petite lettre, il me parle d'autres enregistrements mais je ne sais pas trop de quoi il s'agit. Rien que quand je suis à ses côtés je peux ressentir sa rage. D'un côté je comprends son point de vue et je ne peux pas l'empêcher de faire ce qu'il juge nécessaire. D'un autre côté j'ai bien peur que cela ne suffise pas à le satisfaire, qu'il sombre encore plus. J'espère que j'arriverai à retrouver mon ami comme je l'avais connu jusqu'à présent.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Je passe le plus clair de mon temps à m'occuper de la AriSteel. Cela fait plusieurs jours que des travailleurs décident de partir tous ensemble. Quand les convois atteignent les 6,7 camions, j'aime me joindre au convoi et partager un moment de bonne humeur tout en accompagnant mes intérimaires. Cela me permet également d'aller voir directement les difficultés qui peuvent être rencontrés sur le terrain. Je peux ainsi conseiller mes travailleurs du mieux possible.


J'ai eu l'occasion de recroiser mon botaniste. A chaque fois c'est en coup de vent, mais rien que sa présence est rassurante. De plus, en ce moment, l'atmosphère est assez tendue, mon frère a été capturé. Il ne se souvenait pas de grand-chose mais les quelques mots qu'il m'a dit m'ont beaucoup touché, je serai toujours à ses côtés. Je me suis inquiété pour lui, mais c'est un battant et je suis sure qu'il va s'en remettre. Il a hésité à me parler, par peur de m'inquiéter. En mon fort intérieur j'ai eu un petit sourire en pensant que je fais la même chose. Il s'inquièterait en permanence si je l'avertissais des messages que je reçois. Ils essayent de m'intimider... Et puis à quoi cela servirai de l'alerter alors qu'il ne s'est rien passé ? Pour l'instant j'ai échappé aux pièges que l'on m'a tendu, pourvu que ça dure.


J'ai repensé à mon projet. Je voulais faire évoluer la AriSteel, le marché serai favorable, mais j'ai entendu que des nouvelles entreprises voulaient se lancer dans le même secteur. Je pense donc leur laisser la place. De plus j'ai eu vent d'une nouvelle idée qui va également me prendre du temps à préparer.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Avec les récents événements, des gens viennent me parler. J'écoute avec attention leurs avis, inquiétudes et questions. Avec les retours que j'ai eu, je commence à penser, que les personnes se sont rendues compte qu'elles n'étaient pas seule, et cela leur donne de plus en plus envie d'agir. Ils cherchent des solutions, ils me demandent quoi faire. Je me pose les mêmes questions. Que faire ? D'un côté c'est encourageant d'avoir des personnes motivées à ses côtés, mais en même temps j'espère qu'ils n'agiront pas sans réfléchir. Répondre à la violence par la violence n'est pas notre rôle. Enfin, … j'essaye de me convaincre également.

La AriSteel continue de bien tourner. Les agents de la Brink's sont souvent présent au sein des locaux, et ils mettent parfois un peu d'animation . La bonne humeur est contagieuse et quelques intérimaires tardent même à reprendre la route pour pouvoir profiter de l'ambiance conviviale. Mais je garde toujours un œil sur mes travailleurs et mes camions. En ce moment, le nombre d'explosions est assez important et le nombre de braquage recommence à grimper également. Le charbon est toujours une zone sensible, sur mes 10 derniers camions, seul deux sont revenus. Mais cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de problèmes avec le fer. Il n'y a pas eu, pour l'instant, de grosses pertes mais mes intérimaires ont eu de belles frayeurs. Lorsqu'un intérimaire est en difficulté j'appelle immédiatement la gendarmerie, mais les réponses du type "on ne peut rien faire" commencent à m'agacer.


Desmond et Lucie passent presque tous les soirs quand l'entreprise est ouverte, mais alors que j'essaye de prendre du temps pour eux, il y a toujours un intérimaire qui a besoin d'aide. Enfin je pense qu'avec le temps ils sont habitués à mes départs précipités.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Hier soir, j'avais beaucoup de choses à faire pour la AriSteel. Mais des attentats ont eu lieu sur Kavala. C'était à prévoir et je pense que les habitants avaient du quitter les villes car nous n'avons accueilli que peu de réfugiés. La Brink's sécurisant la AriSteel, je me suis éclipsée pour pouvoir continuer à travailler. J'ai pu revoir Mimidou et sa famille, je suis heureuse que leur projet ai été enfin accepté.

De retour à la AriSteel après n'avoir pas arrêté de la soirée, je me suis rendue compte que ma nouvelle voiture avait été volée, ou explosée je ne sais pas. C'est déjà la deuxième fois en quelques jours seulement, au sein même de la AriSteel. J'avais pris une petite photo avec mon téléphone de ma Q7 qui avait changée toute seule de place :

Si seulement j'arrivais à mettre la main sur celui qui s'amuse à mettre mes voitures dans des états pas possible. Je pense que ce n'est qu'un petit malin qui n'a rien d'autre à faire. Je ne pense pas que cela ai un rapport avec les messages anonymes que je reçois. Je n’accorde plus vraiment de crédit à toutes ces intimidations à vrai dire. Depuis le temps, il aurait été assez simple de m'avoir. Mais s'ils mettent tant de temps à me trouver c'est que ce sont des incapables. Bon surement armés certes, mais incapables tout de même. Je ne sais pas, dès fois j'ai tendance à penser qu'ils me confondent avec quelqu'un d'autre. Enfin, j'essaye de trouver une explication rationnelle.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,


Jouer au chat et à la souris m’épuise. Ils parlent eux-mêmes de « chasse », et j’ai bien l’impression d’être une souris qui ne fait que fuir. Je n’en ai parlé à personne. Si j’en parlais, Edouard se mettrait en quatre pour me protéger, et je sais très bien que je finirai cloisonnée entre quatre murs, me retirant toute liberté. Je ne sais même pas qui se cache derrière ces messages, ni ce qu’ils veulent. En tout cas, ils se rapprochent. Cela a même attiré l’attention de certaines personnes qui m’ont prévenue du danger.

Cela fait plusieurs jours que je n’ai pas revu mon botaniste. C’est dommage j’aime bien ses visites même si c’est souvent en coup de vent. Il m’envoie de temps à autre des messages pour prendre des nouvelles. Il survole également mon camion de temps en temps avec son hélicoptère. Mais il ne peut pas vraiment s’arrêter, je l’ai à peine reconnu qu’il s’éloigne déjà, un vrai courant d’air .

Je continue malgré tout à ouvrir la AriSteel. Pour lutter contre les camions qui ne cessaient d’exploser, je n’ai pas arrêté de faire des rappels à tous mes intérimaires, sur les distances de sécurité, le code de la route et l’offroad. Conséquence ou coïncidence, mais depuis je n’ai recensé aucune explosion.

Un autre projet est en cours d’étude, celui d’implanter un bar à Kavala. Desmond ayant récupéré la gestion du Lucky Strike aimerai s’implanter juste à côté de la AriSteel. Je pourrai donc louer au Lucky Strike une parcelle du terrain pour lui permettre d’implanter son activité dans un endroit plus fréquenté. La AriSteel est également en rénovation. Depuis son ouverture sur l’île nous avons subits plusieurs attaques et le passage des camions ont a quelque peu abimé les locaux. Je suis donc en pleine discussion avec les architectes sur les modifications à faire. Il va également falloir que je prévoie la durée des travaux. Il va falloir vider toutes les marchandises entreposées dans nos entrepôts, et durant la totalité des travaux la AriSteel devra fermer ses portes. Mais j’ai rencontré quelques ouvriers qui m’ont l’air très qualifié, et je pense que cela ne devrai pas trop prendre de temps.
J'ai pris une petite photo pendant que les ouvriers prenaient des mesures et vérifiaient l'état des entrepôts.

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[Marie-Elise De la Touche]

Cher journal,

Il y a quelques jours je suis allée place de Kavala, chercher une nouvelle tenue, l’ancienne ayant été abîmée par l’accident de la veille. Je voulais également en profiter pour acheter des réserves de nourriture et d’eau. Mes intérimaires sont de vrais gloutons . Le LPA était là. Je suis restée discrète, mais en pleine place de Kavala, c’est compliqué. Un homme du LPA est venu me voir mais il ne m’a pas reconnu. J’ai vu Mme Evitable sur la place. Nous ne nous connaissons que très peu, mais elle a demandé à ce que l’on s’écarte pour discuter un peu. Elle m’a mise en garde. J’ai l’impression d'amasser beaucoup de pièces sans savoir si elles appartiennent au même puzzle. Est-ce que les informations que j’ai ont un lien entre-elles ? En tout cas, il fallait quitter la place. Mais alors que j‘allais rejoindre mon véhicule le LPA a lancé des lacrymo sur les personnes présentes sur la place. Quand l’effet s’est dissipé, j’ai remarqué qu’il manquait des personnes et le LPA aussi avait disparu. Et j’ai entendu des “ ils l’ont emmené”. Encore une personne qui subira un bien triste sort. Juste après la gendarmerie est arrivée et a menotté tout le monde, je crois qu’ils n’ont pas compris qui avait lancé les lacrymo et ils voulaient fouiller tout le monde. J’ai profité de la confusion pour partir.

J’ai une idée en tête depuis un moment, cela pourrait aider pas mal de personnes. Il faut juste que les habitants comprennent que cela ne peut être que positif. J’espère que j’arriverai à avoir assez de soutien pour que ça fonctionne. Je pense avoir assez attendu, d'ici demain je vais me lancer.

J'ai vécu beaucoup d'autres choses, mais je n'ai pas le temps de tout écrire. Je te raconterai une prochaine fois.

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