Dossier n°E7890-2024 : Alex Keston

Alex Keston

Fanatique jusqu'au bout des ongles
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5 Sept. 2018
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Altis
(HRP) Présentation IRL

Âge : 22 ans.
Lieu de résidence : Dijon, Bourgogne, France.
Comment avez-vous connu le serveur : En cherchant un serveur Altis-Life sur Arma 3.
Vos loisirs et passions : Je suis passionné par l'histoire, la politique, les actualités.
Votre expérience du roleplay : Je joue par écrit sur des forums roleplay depuis mes 13 ans. J'ai également deux ans d'expérience sur divers serveurs Arma 3, aujourd'hui fermés.

ID Arma 3 : 76561198180480522

Dossier d'immigration n°E7890-2024




Nom
KESTON

Prénom(s)
Alex (Johnson Edward)

Date de naissance (Âge)
Sept août mil neuf cent quatre-vingt quatorze - 07/08/1994 (30 ans)

Lieu de naissance
La Trinité, Territoire autonome de Malden, République française

Nationalité
Français

Procès verbal d'audition

Déclinez votre identité.
Alex Johnson Edward Keston. Je suis né le 07 août 1994 à La Trinité, sur l'île de Malden. Ma dernière adresse connue, c'est le 10, avenue de la Libération, à La Trinité.

Expliquez les causes de votre migration.
Je ne sais pas si vous connaissez les conditions de vie à Malden. C'est l'enfer. Les instances gouvernementales sont dépassées, la police impuissante. Alors oui, c'est le territoire français, c'est sûr. Mais au dessus, à Paris, ils l'ont bien pris en compte la notion de territoire autonome. Si vous vous intéressez un peu à l'actualité, quand c'était le bordel en Guyane et à Mayotte, quand ça a éclaté dans les territoires outre-marin français... Et bien nous, on était déjà bien plus loin dans le scénario du pire. Et avec les grosses coupes budgétaires... Si vous voulez, j'ai bossé dans la police des frontières. Mais quand j'ai perdu mon boulot à cause du manque de moyens, bah je me suis dit tant pis. J'avais une ancienne... "amie", qui est revenue ici, à Altis, quand ça a commencé à chauffer, quand la dictature a été instaurée. Alors bon, je me suis dit que j'allais peut-être venir ici, pour me souvenir d'elle... Pour fleurir sa tombe aussi.

Reprenons depuis le début. Racontez moi votre histoire.
Moi, je n'ai jamais vraiment quitté l'île de Malden. Je suis né là bas. Mon père était un commerçant américain, ma mère une insulaire, femme au foyer. Un peu le portrait classique, vous voyez ? J'ai un frère, et une sœur qui est morte dans un accident de voiture, il y a quatre ans maintenant. On a bien vécu à Malden... Tant qu'en France, ça allait bien. Là bas, l'économie, c'est surtout du vin, des bovins, des chèvres et de la pêche. Alors forcément, on dépend beaucoup de la métropole. Et avec la crise, en 2008, les choses se sont corsées... Les métropolitains ont perdu beaucoup de pouvoir d'achat, nous aussi du coup. Et ils ont commencé à acheter des choses moins chères, et donc nous, on a morflé sévère.
Enfin bref, parenthèse fermée. J'ai étudié au lycée Charles-de-Gaulle, à La Trinité. Oui, vous avez dû le remarquer, je suis né là bas et j'ai vécu là bas. Il faut dire que c'est une grosse ville, et l'île est pas très grande. J'ai eu mon baccalauréat ES, avec mention bien. Ensuite, j'ai voulu m'engager en métropole, dans l'armée. C'était en... 2012. Mais ça allait plus très bien pour mes parents, au niveau argent. Alors je suis resté à Malden. J'ai bossé jusqu'à l'année de mes 21 ans dans la boutique familiale. Et puis il y a eu les attentats. D'abord Charlie Hebdo, puis le Bataclan. De sales souvenirs. Même si on était loin, on restait des Français. Je me suis alors engagé dans la police des frontières. Comme on venait d'avoir le statut de territoire autonome, nous, les gardes-côtes, on est passé sous la juridiction du conseil insulaire. J'ai été affecté sur un patrouilleur, comme fusilier-marin. Notre boulot, c'était surtout d'intercepter les radeaux en perdition et de ramener les migrants. On utilisait des semi-rigides pour ça, enfin vous devez bien voir, comme sur les reportages à la télévision quoi. Oui parce qu'à ce moment là, on a aussi souffert de la grosse crise migratoire. Les journées étaient longues, vous pouvez me croire.
Petit à petit, la situation s'est détérioré, par manque de moyens. Et les passeurs, ils devenaient de plus en plus agressifs. Pour faire des économies, on nous a enlevé la tourelle de 20mm du patrouilleur.. Il nous restait plus que deux mitrailleuses... Alors parfois c'était tendu. Mais on a toujours su tempérer avec les passeurs. Sauf une fois, où il y a un échange de tir. On aurait neutralisé un tireur, mais on l'a jamais trouvé. D'ailleurs encore aujourd'hui, je sais pas trop si c'était des passeurs ou des trafiquants d'armes... C'est pas le style des passeurs de tirer sur des gardes-côtes.
J'ai servi jusqu'en avril 2024 dans la police des frontières. Assez vite je suis passé sous-officier... Après un an de service je crois. C'était un moyen de sécuriser son emploi, parce que les sous-officiers, on était sous contrat à durée indéterminée. Mais ça n'a pas suffit il faut croire. Quand on nous a annoncé que notre patrouilleur, la Téméraire, allait être démantelée, en mars, on pensait pas qu'ils allaient aussi nous démobiliser. Je me suis retrouvé sans emploi du jour au lendemain. Et c'était un peu le coup de trop, après des années à endurer, des salaires qui n'avaient pas été intégralement payés, des retards... Enfin bref. J'en ai eu assez.
Et puis comme au niveau du chômage, on explose les chiffres à Malden, c'était même pas la peine de trouver du travail là bas. Et pour faire quoi ? Ma secteur, ma came, c'est la sécurité, le maintien de l'ordre. Alors bon... Je me suis d'abord dit que j'allais rejoindre la métropole. Et puis non. J'ai préféré Altis. Parce qu'au moins, il n'y a pas de coupe budgétaire à chaque sursaut de l'économie. Et puis toutes ces années, j'ai souvent entendu parler de l'île. Avec les guerres, les troubles, tout ça, je me suis dit que je pourrais peut-être être utile. Je sais pas, j'ai peut-être le complexe du héros. Mais j'ai besoin d'être utile. Ouais.

Avez-vous déjà été impliqué dans des activités qui pourraient vous porter préjudice dans le cadre de cette procédure ?
Non. Sauf peut-être lorsqu'on a fait feu sur des passeurs, comme je vous ai raconté. C'était en.. novembre 2020. Il y a eu une enquête. Je me suis désigné car j'avais eu l'impression d'avoir touché un homme. C'était l'aube, donc on voyait pas grand chose. Finalement, je n'ai pas été inquiété. La procédure avait été suivie, bon dans les grandes lignes parce qu'avec le stress, l'adrénaline et le fait de se faire tirer dessus, c'est jamais évident. Mais mes gars et moi on avait pas fait d'erreurs. Donc voilà, je sais pas si ça peut me porter préjudice, mais je le dis quand même.

Avez-vous déjà été condamné ?
Non, jamais.

Avez-vous une quelconque procédure judiciaire en cours dans un autre pays ?
Non plus.

Connaissez-vous quelqu'un à Altis ?
Je connaissais une.. "amie". Elle venait d'Altis, et elle est repartie ici quand il y a eu la dictature du... comment ça s'appelle déjà ? Le NAP ? Non... Le LFA ? ou LPA ? Quelque chose comme ça. Enfin bref, la dictature quoi. Elle s'est fait tuée. Je sais pas comment d'ailleurs. Et peut-être que oui, ça m'intéresse aussi un peu. Mais d'un autre côté, c'était la guerre civile... Et la guerre, c'est jamais propre, des gens meurent. C'est peut-être aussi un moyen pour moi de pas l'oublier, de fleurir sa tombe.

Que comptez-vous faire si la procédure d'immigration est acceptée ?
Je ne sais pas trop. Aider. Apporter ma pierre à l'édifice. Sans doute dans mon domaine, dans le secteur où j'ai l'habitude de travailler maintenant.

Autre chose à rajouter ?
Non.

Rédigé par le fonctionnaire d'état C. Konstantinos,
Fait au centre de demandes migratoires, Kavala.
Le 05/09/2024.
 

Silvio Mancini

Ex Général FARC ! Ancien Support D'agorapolis
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Très belle présentation ! Sympa comme tout ! Bien travailler, et bien présenter bref Bienvenue !!! :)