Monsieur Fournier,
Je vous informe que j'ai reçu mandat de Monsieur Octave Hergébel afin de le représenter, de ce fait je vais parler ici en son nom.
Vous avez posté une vidéo en réponse à son courrier en date du 25/03/2020 dans laquelle vous accusez mon client d'une prétendue diffamation car il aurait dit que "vous côtoyez ces personnes."
Laissez-moi vous prouver le contraire, avec la plus grande simplicité et bienveillance.
I - Sur l'existence d'une diffamation.
Pour simple rappel, la diffamation est régie par l'article 32 de notre Recueil des textes législatifs. Celui-ci dispose que "Diffamer (alléguer ou imputer un fait qui porte atteinte à l'honneur ou l'intégrité d'autrui) ou injurer autrui est sanctionné." Par ailleurs, le texte ne dit rien mais les propos doivent être tenus de façon publique.
Autrement dit, les propos tenus par mon client doivent donc porter atteinte à l'honneur ou l'intégrité d'autrui et cela de façon publique.
II - Sur l'absence en l'espèce de Diffamation.
En réalité, il n'y a aucune diffamation dans la lettre publiée par mon client.
En effet, s'il est vrai que celle-ci est accessible à tous, elle ne comporte d'aucune manière que ce soit des propos qui portent atteinte à votre honneur ou intégrité physique.
Tout d'abord, vous dites que mon client aurait avancé à votre encontre les propos suivants "Je côtoies ces personnes".
Or, il semble que vous ayez lu trop vite le courrier de Monsieur Hergébel.
Effectivement, celui-ci a en réalité écrit cela "J'assure que si ma vie devait être de nouveau mise en danger à la suite des copinages que cet individu pourrait avoir, (...)"
Reprenons points par points si vous le voulez bien.
Concernant la mise en danger de la vie de mon client, celle-ci est totalement avéré. D'ailleurs, vous ne contestez pas ce point.
Ensuite, concernant le point central de vos accusations il a bien été écrit cela "à la suite des copinages que cet individu pourrait avoir, (...)"
Monsieur, il n'a jamais été écrit "à la suite des copinages que cet individu a, (...)".
Ici, mon client ne fait que supposer quelque chose et n'affirme en rien que vous côtoyez effectivement ces personnes.
De plus, s'il laisse présumer cette supposition, ce n'est pas sans fondement. Je vous rappel que s'il a subi cette violence c'est en lien avec la publication de votre reportage.
Maintenant, il est vrai que vous n'avez pas commis de faute, puisque vous n'avez fait que votre travail de journaliste. Néanmoins cela n'enlève en rien le fait que mon client a failli perdre la vie à votre place.
Par conséquent, mon client vous prie de bien vouloir retirer vos accusations de diffamation, qui ne sont en aucun cas justifiés. Je vous rappelle qu'une accusation publique infondée pourrait être considérée comme étant de la diffamation..
Veuillez recevoir, Monsieur Fournier, mes salutations distinguées.
Maître Molléti.