L'histoire d'Altis

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Thibault Klein

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6 Déc. 2016
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Alexandre Beaudry
L'histoire d'Altis

Altis, cette belle île, riche de toutes ses ressources minières, son sol riche en minéraux et ses mers turquoises peuplés de multiples poissons.
Domaine insulaire au cœur d’une route maritime méditerranéenne et convoitée par les puissances internationales pour ses sols riches en matières premières et en gaz de schiste, elle a toujours résisté aux envahisseurs grâce à sa population farouchement attachée à sa souveraineté.


Pour autant, le régime politique parlementaire est instable, les gouvernements se succèdent et sont renversés les uns après les autres par les parlements locaux. La constitution de 1967 est plus que menacée, et de nombreux mouvements appellent à son abrogation. Face au mur et menacé de mutineries par les gradés, l’exécutif altos dépassé a annoncé la réorganisation de ses forces militaires pour réassouvir son autorité, et a mis en place de nouvelles institutions, la Gendarmerie et les Marins pompiers sur conseil du consul de France, dans le cadre de la volonté affirmée de la France de s’investir dans les affaires de la planète et d’exporter son modèle à l’international.


Profitant de l’instabilité gouvernementale, des factions ont lancé de multiples rébellions locales contestant l’autorité centrale et l’impuissance de l’Etat pour affirmer une gestion autonome de certains pans du territoire avant de s’étendre sur toute la partie Est, privant le gouvernement de toute souveraineté territoriale sur presque la moitié de l’île. Les conflits armés ne cessant, et pour protéger sa population, les forces gouvernementales réorganisées sous l’égide de la Gendarmerie ont décidé de cloisonner le territoire restant pour endiguer la menace rebelle. Les ouvriers ont été mobilisés sur fond de discours d’Etat bellicistes, et la mobilisation a permis la construction en 6 mois, malgré de multiples dénonciations et appels à la paix, d’un ouvrage suffisant pour fixer le front.


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Marceau Latsis

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Reconstruire un État : une nation au bord du gouffre
(MAJ DU 24/06/20 - C. Minoäes)

Le front fixé et la menace provisoirement cantonnée à une partie du territoire, la République nouvelle, fragile et menacée d'extinction, cherche à s'organiser. A sa tête, deux hommes d'État, Colin Minoäes, Président de la République, et Agathoklès Émonas, Gouverneur. Confortés et légitimés, ils font adopter une nouvelle Constitution aux institutions taillées sur-mesure de leurs ambitions personnelles et politiques. L'institution militaire de la Gendarmerie, réorganisée pour faire face à la menace, voit un militaire français être nommé à sa tête, le Général de Villiers.


Dans le même temps, le système économique, presque à l'arrêt depuis les rébellions, faisant planer la menace d'une longue récession, est réformé. S'appuyant sur un nouvel organisme de régulation, l'OGCE, dirigé par Miguel Rodriguez, le gouvernement mobilise les esprits entrepreneuriaux et les dirigeants industriels, afin d'infléchir la courbe et d'échapper à la crise annoncée.

Malgré la volonté profonde d'un retour à l'ordre, la guérilla, que l'on pensait uniquement reine sur le territoire laissé pour compte, s'étend à l'Ouest, et les institutions vacillent une première fois, lorsqu'un groupe insurgé, le FPA, réussit à faire évader son plus grand criminel, Alejandro Martinez, terroriste et détraqué mental, alors qu'il venait d'être condamné à perpétuité pour les assassinats froids à l'encontre de militaires. La capitale vit son premier bain de sang, la Gendarmerie subit alors un premier revers : le glas sonne, la République encaisse.


Alejandro Martinez, "Blacky", homme nègre, après son évasion


Résigné, le Gouvernement décide de la fermeture des frontières et du déclenchement de mesures exceptionnelles d'urgence. Néanmoins, celles-ci subissent une forte contestation, notamment des ONG qui dénoncent des mesures liberticides et réclament des convois humanitaires suffisants pour le territoire incontrôlé. Le FPA, sur deux fronts face, d'une part, à la Gendarmerie, et d'autre part au milieu de conflits et de guerres au sein des factions insurgés, finit par s'écrouler.

De l'autre côté de la frontière, sur le territoire meurtri, la rébellion s'organise et se polarise autour de deux grandes factions insurgées, qui émergent par delà le chaos. Par les armes, le territoire est divisé. Le Projet 935, qui se fait également surnommer "Les scientifiques", s'installe sur le quart sud-est du territoire, et installe ses activités de recherches secrètes et clandestines, dans la plus grande discrétion.. D'autre part, les Mikrans, fanatiques religieux, imposent leur froide domination sur le territoire nord-est. D'abord affichant un visage pacifiste de religieux modérés cherchant l'extension de leurs dogmes et attachés à une déesse paisible, justicière et sage, la fracture s'installe vite, et la mort seule finit par guider cette faction, au nom d'un nouveau Dieu sanguinaire..


Message de propagande Mikran

Également, s'installe une nouvelle forme d'action armée, la "terreur verte" : des insurgés, idéologues de l'écologie, montent également en puissance, et mettent en place des actions coup de poing sur le territoire, notamment par l'assassinat froid de braconniers de tortue.

Apparaissant sous le visage de scientifiques modèles engagés pour les avancées technologiques et humanitaires, le projet 935 sollicite, en secret, le gouvernement, afin de faire transiter du matériel médical. Ce dernier accepte, et un convoi clandestin est déversé à l'Est, sans réelles garanties de son utilisation : universitaires modèles ou détraqués fous, le double visage dangereux des scientifiques se montre de plus en plus hâtant..


Convoi clandestin de matériel scientifique

Cette position élusive, bien entretenue, est révélée dans le chaos et la terreur, lorsque le plus proche parmi les proches du gouvernement, Miguel Rodriguez, kidnappe de sang froid le Président Minoäes pour le livrer à ce groupe, après avoir rencontré ces derniers et avoir accepté leur "traitement miracle".. Ce dernier, devenu ennemi public numéro un, est limogé et promet allégeance aux scientifiques.

Après une réforme législative de grande envergure promulguée par le gouvernement et le recrutement de nouveaux magistrats engagés à faire respecter la loi, la justice, menée par le magistrat Calderon, assoit son autorité en prononçant de nombreuses condamnations à l'encontre de sème-la-mort, dont le chef d'un groupuscule insurgé et dirigeant d'un bar illégal, "Fefe", à la prison et l'extradition. La peine de mort est dans le même temps rétablie, sans qu'aucun mouvement citoyen ne le conteste.


Extradition de "Fefe"
Néanmoins, le jeu politique s'accélère et la période hégémonique du gouvernement s'achève. D'une part, la presse ("L'Altos" ainsi que "Altis Info News") s'engage dans un bras de fer face à l'État en dénonçant les abus et les bavures d'une partie de la Gendarmerie : manifestations, communiqués, front commun ne suffisent pas, et aucune issue politique viable n'est trouvée par les instigateurs du mouvement.

D'autre part, au Nord-Est, le gouvernement fait face à l'établissement d'un gouvernement, revendiquant la gestion autonome et indépendante de ce territoire, mené par L. Reinhard, élu par une partie des citoyens. Ce gouvernement, associé aux insurgés Mikrans-Derkans, cherche alors la reconnaissance de la République, mais doit faire face au silence du gouvernement, qui considère celui-ci illégitime et illégal. Malgré tout, celui ci s'organise, des ministres sont nommés, une législation spéciale adoptée, et des entreprises installent même leurs activités, dans l'attente d'une reconnaissance et d'une considération de l'État altos silencieux..

Pour sortir de l'impasse politique et s'assurer du soutien populaire, le Président Minoäes décide ainsi d'organiser un référendum et d'appeler les citoyens aux urnes afin de modifier la Constitution et instaurer de nouveaux contre-pouvoirs. Ce référendum, largement accepté, re-légitime le gouvernement dans cette fin de mandat.

Malgré ces efforts, celui-ci subit une vague d'attentats, de séquestration et de prise d'otage, notamment du gouvernement : la situation politique et militaire se dégrade, et la guérilla libre installée à l'Est s'étend à nouveau sur la tranquille capitale. Les Mikrans, chaque jour, lancent des assauts sur le territoire, les affrontements avec la Gendarmerie ne cessent, et les familles endeuillées se multiplient. Les mesures exceptionnelles d'urgence n'y feront rien, et une guerre totale d'anéantissement sans point de retour est engagée, alors que les relations se tendent entre les Mikrans et les soldats de la 935..

Profitant de ce contexte instable, la population du Sud-Est, menée par Emilio Rayo, lance une entreprise politique d'autodétermination et aspire également à l'indépendance. Le référendum se prononçant en leur faveur, le gouvernement de la République altos invite les représentants du Sud-Est à la négociation. Craignant l'émiettement du territoire et refusant la multiplication des territoires indépendants, et après des heures de négociation entre le Président Minoäes, le Gouverneur Emonas, les représentants Rayo et Agreila ainsi que les représentants des forces armées, un traité est signé puis ratifié, signant le rattachement tant attendu du Sud-Est à la République, sous couvert d'une autonomie relative..


Alors que les élections nationales approchent, Minoäes et Emonas renoncent à briguer un nouveau mandat. Las, fatigués par un exercice du pouvoir hardi, satisfaits des réformes accomplies et de l'ordre relatif revenu, ils annoncent leur volonté de léguer les rênes de la nation, sortie provisoirement du chaos institutionnel... Mais alors, la froide incertitude redevient reine du temps : qui pour prendre la tête de l'État ? Quel avenir pour l'État encore en rémission de la faillite institutionnelle ? Quelle unité pour une nation morcelée ?
 
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