Journal de Daniel Trench

[Alex Keston]

Jour 1
L'arrivée

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Me voilà arrivé sur Altis. Dès que j'ai reçu la lettre, ni une ni deux, j'ai pris l'avion. Quand un camarade meurt, il faut savoir prendre ses dispositions : on se l'était promis.

Cette île est drôlement bizarre. Rien qui ressemble vraiment à ce que j'ai pu connaître jusqu'ici. De ce qu'on en lit aux infos, on dirait que le gouvernement est mis à mal par des bandes criminelles. Bah ! Un gouvernement de plus qui ne sait trop rien faire de ses dix doigts.

En arrivant, ces cons de la douane ont paumé ma valise. J'ai dû travailler un peu pour me racheter quelques fringues et louer un véhicule. Ça commence bien... En travaillant dans le bois, j'ai rencontré deux personnes : Rodolf Laroche et Steve Chesnowitz. Des "bons samaritains" qu'ils disent. Ils m'ont un peu aidé, ça réchauffe le coeur. Par contre, je suis tombé sur deux autres têtes de mule. Un certain Erwan, pas très bavard avec sa gueule de breton, et un autre avec une voix efféminé... Celui-là, il a manqué de peu de se prendre un coup de poing dans la gueule. Je lui aurais fait ravaler son insolence moi.

Mais bon, je ne suis pas venu ici pour m'installer. J'ai un camarade à enterrer, et un autre qui me doit des explications. Je me suis pointé à la brigade de Gendarmerie d'ailleurs. Un type a répondu à quelques unes de mes questions, il était plutôt méfiant. Le parfait soldat qui n'a pas encore beaucoup de bouteille le type, il s'est réfugié très vite derrière les "c'est confidentiel". Tu parles mon gars, tu vas vite déchanter !

En attendant, j'ai appris que Ben n'était pas au mieux de sa forme. Peut-être à l'hôpital, le bonhomme en bleu n'a pas voulu trop m'en dire... Bon, tant pis, je retenterais ma chance demain. Il va falloir que je reste un peu plus longtemps ici, et ça n'était pas vraiment prévu. Je me suis dit que je pourrais travailler pour une entreprise. La Cave de Therisa... Mouais, ça paye pas si bien que ça. Par contre je me suis fait un petit plaisir. Un autre intérimaire un peu porté sur la boisson, Igor, me faisait chier, avec son camarade un peu étrange. J'ai profité de la première occasion venue pour leur manger un peu de pelle dans les gencives à ceux-là. Et après hop, on appelle les gendarmes pour leur livrer tout chaud tout frais ! Et en plus, ledit Igor avait des chargeurs sur lui.

Ça aurait pu très mal se terminer, je devrais faire un peu plus gaffe. Ils ont l'air de vite monter en pression les habitants de cette île...​

 

[Alex Keston]

Jour 2
Explications

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Putain...

J'ai finalement pu voir Ben. Il était à l'hôpital, dans le coma. Ces enfoirés de bleus ne m'avaient rien dit, ils ont à tout prix voulu garder le secret.

Ben m'a un peu expliqué ce qu'il s'est passé. Alex aurait tué un civil, là comme ça, sans raison. Il est ensuite passé par la case prison, avant d'être évadé par des mecs. Et après ça, il a détruit la moitié d'une ville à l'explosif... Je n'y crois pas. C'était le plus stable d'être nous, le plus réfléchi. À peine croyable.

Il y a encore beaucoup de zones d'ombres dans tout ça : pourquoi en est-il arrivé là ? Qui l'a extradé ? Qui l'a fourni en explosifs ? J'ai pas mal de boulots qui m'attendent. Je venais pour l'enterrer, je me retrouve à enquêter.

Je vais devoir rester un peu plus longtemps, et j'ai besoin d'un travail stable. Ben m'a soumis une idée... Faut voir. Et il y a aussi une vieille connaissance qui doit débarquer, avec des tas de projets en tête. Les prochains jours vont être très longs !

PS : je crois que j'ai recroisé l'autre avec sa voix efféminé, qui m'avait insulté. Si c'est bien lui, putain de merde c'est un bleu...​

 

[Alex Keston]

Jour 3
Beuverie

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Oh ma tête...

Hier soir a été une longue soirée. Elle a commencé quand j'ai rencontré deux gars, un belge et un mec avec un chapeau de cow-boy. Il avait une Ducat', autant dire qu'il ne tient pas à sortir sa moto longtemps celui-là. Ces deux gars étaient plutôt sympa, le courant est bien passé mais je ne leur fait pas confiance.

Après ça j'ai joué les entrepreneurs : j'ai fait travaillé dans le verre deux jeunes. Faut dire que les entreprises n'ouvrent pas donc forcément, les pauvres n'ont rien à faire pour s'en sortir. Bon, j'ai été un peu rude sur les prix mais faut bien que je me tire une marge. Et puis on sait jamais, ça peut faire des contacts utiles pour plus tard.

On a continué la soirée au bar, à Kavala. Là je me souviens plus de grand chose. Je crois qu'il y avait une jolie nana, et le président aussi. Ouais un mec avec un air pédant et un costard de riche, ça se loupe pas. Je lui ai dit tout le mal que je pensais de lui et de la politique, le mec me répondait comme s'il était déjà en campagne. Ces gars là, y a que les élections qui les intéresse...​