Ère moderne
Une manœuvre militaire russe, en 1968, dans la partie Nord de l’île de Malden.
Dans les années 1950, quelques timides rapprochements avec les soviétiques eurent lieu. Mais rien de concret : il s’agissait là de tester la réaction des Américains. Puis, en 1961, un premier accord de coopération économique fut signé. Suivi d’un accord de non-agression, en 1963. Avant de se déclarer officiellement alliés en 1965. Les soviétiques participèrent au développement de l’île avec la création d’une milice armée pour défendre Malden en cas d’invasion de l’OTAN. Un premier aéroport militaire fut construit au nord. Et en 1968, un exercice commun avec l’Armée Rouge fut organisé, en pleine crise du printemps de Prague.
Les troupes russes protègent l’île de Malden, en 1974. Certaines carcasses sont restés sur l’île.
Les relations entre Malden et le bloc de l’Ouest étaient de plus en plus critique. En 1974, un an après le premier choc pétrolier, des réserves de pétrole ont été découverte à proximité de l’île. Mais l’or noir était de si mauvaise qualité, et si profond, qu’il ne pouvait être exporté décemment : il est alors utilisé pour le pays. Malden devient énergétiquement autosuffisant. Seulement, la découverte du pétrole attira les convoitises américaines. Pour éviter toute invasion, le gouvernement Maldenois accepta une présence russe continue. Sur l’île au nord de Malden, un régiment aéroporté s’installa, alors qu’un détachement blindé construisit une base militaire au nord de Malden, près des plages.
Avec le temps, les soviétiques se mirent à construire des laboratoires sur leur base militaire pour expérimenter des armes chimiques. Le KGB, l’agence de renseignement soviétique, favorisa également le développement du trafic de marijuana, à partir de 1983, afin de noyer l’Europe de stupéfiants. Il se dit encore aujourd'hui que certains champs restent encore en activité, mais ce ne sont que des rumeurs.
Les soviétiques se retirent de l’île en 1988. La présence russe aura duré 14 ans.
Malden était sous cocon soviétique. Même si le gouvernement était resté socialiste, l’île profitait des ressources financières considérable de leur allié. L’URSS finançait tout. Mais en 1986, la Perestroïka, la réforme économique russe, mit petit à petit au soutien. Et en 1988, les soviétiques décidèrent de quitter l’île pour réduire les coûts de leur armée, fortement affaiblie en Afghanistan. Malden se retrouva à nouveau seule.
15 avril 1994. La milice gouvernementale bombarde Chapoi.
Le gouvernement socialiste réussit à survivre à la chute du bloc communiste. Mais la pauvreté atteint des taux records. Au même moment, une vague d’immigration vint attiser les tensions entre les Maldenois et les migrants. Des manifestations de plus en plus violentes eurent lieu. Et, finalement, le 15 avril 1994 à 9 h du matin, une patrouille de la milice gouvernementale fut prise à partie pour des insurgés, à Chapoi, demandant l’établissement d’une nouvelle république, la fin des lois socialistes et l’augmentation du pouvoir d’achat. En réponse, la milice gouvernementale bombarda Chapoi pendant toute la journée. Entraînant de nombreuses pertes civiles et le début de la guerre civile.
Des casques bleus espagnols dans les rues de la Trinité, le 1er mai 1994.
Directement impliqué par la fuite de nombreux Maldenois en direction des côtes de la péninsule ibérique, le gouvernement espagnol décida d’agir. Une résolution de l’ONU permit l’envoi, dans un délai record, de casques bleus, fournit uniquement par les espagnols. Début mai, les combats avaient cessés et les casques bleus patrouillaient partout dans l’île. Un accord fut trouvé et, le 4 janvier 1995, la deuxième République Maldenoise fut proclamée.
Les troupes de l’ancienne milice gouvernementale se rebellent contre le gouvernement, le 17 août 1995.
Mais le régime ne parvint pas à faire l’unanimité, avec un taux d’abstention record aux dernières élections. Le désarmement des combattants pris du temps. L’ancienne milice gouvernementale n’accepta pas de perdre son influence. Et le 17 août 1995, les soldats prirent les armes contre leur gouvernement. Assassinant tous les hommes politiques récemment élus.
La première intervention militaire espagnole, le 30 août 1995.
Les espagnols décidèrent d’intervenir une seconde fois. Sans l’accord de l’ONU cette fois. L’opération militaire débuta le 30 août 1995 par le débarquement d’une brigade blindée. L’attaque fut très agressive et amena, milieu septembre, à la neutralisation d’une grande partie de l’ancienne milice gouvernementale.
L’attentat de La Rivière, le 6 octobre 2005, tue quatre soldats espagnols.
À la suite de la première intervention militaire espagnole, les européens décidèrent, avec l’appui des Etats-Unis, de mettre Malden sous contrôle de l’Espagne. Dans un premier temps, les troupes militaires espagnoles occupèrent l’île. Un gouvernement fut nommé unilatéralement par les espagnols. Mais des mouvements indépendantistes apparurent rapidement. Début 2000, un homme surnommé “commandant Amrani”, un ancien migrant marocain, commença à unifier les indépendantistes. Jusqu’à orchestrer l’attentat de La Rivière, le 6 octobre 2005, où quatre soldats espagnols furent tué par l’explosion d’un engin explosif improvisé.
Les troupes espagnoles traquent le commandant Amrani, dans les environs de Goisse, le 12 octobre 2005.
Les troupes espagnoles bouclèrent alors l’île, avant de traquer Amrani. La Loi d’exception fut votée pour autoriser tous moyens visant à arrêter les indépendantistes. Et le 12 octobre 2005, les troupes espagnoles parvinrent à encercler la cache d’Amrani, près de Goisse. Celui-ci serait mort les armes à la main. Mais personne n’a été en mesure de le certifier… Enfin bon, je ne devrais pas dire ça.
Les émeutes de Catalogne, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2019, relancent les velléités d'indépendance.
En tout cas, après ces événements, les espagnols comprirent qu’il fallait mieux réduire la pression. Les troupes militaires quittèrent l’île. Un accord de protectorat fut proposé aux Maldenois par référendum : le “oui” l’aurait emporté à plus de 90%... Mouais… En tout cas, de nombreux pays, dont la Chine et la Russie, condamnèrent la signature du protectorat. C’était un accord d’un autre temps qui n’avait plus lieu d’être aujourd’hui. Mais tout le monde a laissé faire, sans doute parce que ça arrangeait bien les gens.
C’est ainsi que Malden a été muselé… Jusqu’à ce que les émeutes éclatent, il y a quelques semaines, en Catalogne. On a beaucoup de point commun avec les Catalans. Et certains ici commencent à s’en rendre compte, et à espérer revoir le pays redevenir indépendant un jour…